7 janvier 2011

Sueurs Froides: Festival de Gérardmer 2011 - Acte I


  Comme chaque année depuis sa création, Sur la Route du Cinéma va délocaliser en cette dernière semaine de janvier son plateau et ses chroniqueurs déchaînés pour couvrir le cultissime Festival International du Film Fantastique de Gérardmer. Descendant direct du grandiose Festival d’Avoriaz, Gérardmer propose pour sa dix-huitième édition une thématique tournant autour de l’axe « schizophrénie, claustrophobie, paranoïa... et autres petites joies de l'existence ». En matière de programmation, il faudra désormais attendre aux alentours de la troisième semaine de janvier pour avoir une idée de la compétition et des films présentés hors compétition. Dernière nouvelle en date, et pas des moindres : le nom du président de 18ème Festival. Après « Big» John MacTiernan, Dario Argento viendra présidé le jury du Festival vosgien, après sa venue ultra-célébrée en octobre à Lyon pour le Grand Festival de Lyon. Le très introverti réalisateur Italien viendra illuminé de par sa présence et sa grande intelligence, une nouvelle édition qui, espérons-le, sera de meilleur facture que les deux précédentes.
  Qu’importent les films à l’affiche, le Festival de Gérardmer est un passage annuel obligatoire pour tout cinéphile et un véritable pèlerinage pour tout amateur de cinéma de genre.
  Pour ceux qui n’auraient pas le temps de se rendre dans cette charmante station de sports hivernaux, retrouvez nos flashs spéciaux chaque jour sur Radio Brume 90.7 FM et sur l’ensemble du réseau Radio Campus, ainsi que nos podcasts, vidéos et articles sur le blog pendant toute la durée du festival. Si l’équipe saine et sauve, rendez-vous pour l’émission bilan le jeudi 3 Février. Pour les autres rendez-vous là-bas et préparez-vous pour de terribles moments de cauchemars filmiques.



 Dario Argento, maitre du Giallo et du cinéma fantastique. Réalisateur de Suspiria (1977), Les Frissons de l'Angoisse (1975), Trauma (1993)  ou plus récemment de Mother of Tears (2007).

 Site officiel du Festival du Film Fantastique de Gérardmer:
      http://www.festival-gerardmer.com/


 

6 janvier 2011

And the winner is...


The Social Network, de David Fincher, avec Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake...
 

  And the winner is… David Fincher for The Social Network! (Nuée d’applaudissements et autres cris hystériques en tout genre). C’est en substance ce que vous entendrez lors de la prochaine nuit des oscars dans une poignée de semaines. 2010 s’achève et l’heure du bilan a sonné. Que retenir de cette année cinématographique? D’abord, et c’est une chose terriblement agréable et excitante, un nombre intéressant de premiers long-métrages enragés et intenses, annonçant des metteurs en scène à suivre (Chris Morris, Dominic Murphy ou encore le sympathique duo Hélène Cattet et Bruno Forzani). Ensuite, d’illustres anciens montrent bien que le talent se perd pas avec l’âge ( Martin Scorcese, Woody Allen, Roman Polanski, Takeshi Kitano. Mais surtout, 2010 est l’année de la confirmation, si besoin est, pour des cinéastes au talent aujourd’hui impossible à remettre en cause. Citons, entre autres: Christopher Nolan, Wes Anderson, François Ozon et surtout, David Fincher. Si, 2008 et 2009 ont été marqués par d’âpres et rugueux débats dans nos locaux en guise de vœux de bonne année, 2010 a répandu une étrange atmosphère de détente, d’évidence, pour de pas dire une atmosphère de paix et d’amour en poussant le bouchon un peu loin. Et cela a été rendu possible par un film, The Social Network.
  Cinéaste apparu dans les années 1990, d’abord responsable des effets spéciaux dans l’écurie Lucas, David Fincher a imposé dès ses premiers films, un univers punk et violent aux individus schizophréniques et inadaptés à une société de consommation destructrice. Mais, là où l’homme surprend, c’est dans sa capacité à faire évolue son œuvre vers une forme de cinéma plus posé, plus nuancé aussi et qui plus est, nettement plus complexes. Avec The Social Network, Fincher poursuit le travail entamé par Zodiac quelques années plus tôt. Le récit gagne en linéarité et la mise en scène se met au service de ce nouveau matériau, délaissant au passage certains gimmicks visuels sans pour autant perdre en efficacité. Secondé par l’excellent Aron Sorkin au scénario, Fincher dévoile les coulisses, et surtout les hommes à la base de la révolution numérique qu’est Facebook. A travers ces hommes est décrit le paradoxe Facebook, prenant vie avec le personnage de Marc Zuckerberg : un homme dont l’ascension fulgurante et sans retour vers les sommets mène à une inévitable solitude, un Citizen Kane de l’ère contemporaine. Adolescent attardé, plus sauvage qu’introverti, Zuckerberg est un homme nouveau, millionnaire du monde numérique, qui progressivement se désincarne pour ne vivre qu’à travers son avatar. A ce titre, la fin du métrage, écho de l’introduction, résonne comme un sommet de pathétisme et de résignation.
  David Fincher signe donc avec The Social Network un film puissant et subtil sur l’avènement de premier millionnaire numérique, sorte de Charles Foster Kane du XXIème siècle. Après avoir fait l’unanimité au sein de la rédaction de Brume, il est, je pense, inutile de préciser qu’il est notre grand favori pour les Oscars 2010. Et souvenez-vous, l’année passée, nous avions déjà mis une pièce sur Démineurs

4 janvier 2011

Top et Flop 2011 : David Fincher et Paul W.S. Anderson couronnés.

  L’année 2010 s’est terminée sur Radio Brume 90.7 FM par la tradition émission bilan dans laquelle chacun règle ses comptes. Pour ne pas déroger au principe premier de l’émission, ce bilan a encore une fois été loin d’être consensuel, même si, et c’est suffisamment rare pour le signaler, certains films ont fait l’unanimité. Ne perdons pas de temps, voici le palmarès :

Top 2010 :
 1. The Social Network, David Fincher
 2. Inception, Christopher Nolan
 3. Fantastic Mr Fox, Wes Anderson
 4. We are Four Lions, Chris Morris
 5. A Serious Man, Ethan & Joël Cohen 

Flop 2011:
 1. Resident Evil: Afterlife 3D, Paul W.S. Anderson
 2. Le Dernier Maitre de l’air, M. Night Shyamalan
 3. Hors la Loi, Rachid Bouchareb
 4. Predators, Minrod Antal
 5. Freddy : Nightmare on Elm Street, Samuel Bayer

  Retrouver le court article bilan de cette année de Jérémy, qui en profite au passage pour détailler un peu le film top de 2010 : The Social Network de David Fincher. Au passage, rendons à Cesar ce qui est à Cesar, un grand bravo à deux cinéastes dont chaque nouveau film se pose en candidat privilégié pour le titre de pire film de l’année : Paul W.S. Anderson, maître absolu du nanar New Age, ainsi qu’à M. Night Shyamalan, qui continue sa prodigieuse descente vers les tréfonds de l’art cinématographique, au point que même Les Cahiers du Cinéma ont renoncés à le défendre. Toute l’équipe attend avec impatience votre cru 2011, messieurs.

Enfin de retour…

  Bon, par où commencer? M’excuser de notre absence aussi soudaine que involontaire ? Ou bien me réjouir de notre retour nouvelle formule ? Se perdre dans de trop longues excuses serait une perte de temps. Sachez juste que suite à un problème de notre ancien serveur, l’ancien blog s’est retrouvé bloquer et inaccessible, ainsi que les anciens articles. Qu’à cela ne tienne, nous repartons en 2011 sur de nouvelles bases plus ambitieuses que les précédentes. Plus d’articles, plus de vidéos, plus d’entretiens, plus d’actualités… 2011 sera l’année du plus. Il se murmurerait même que Hakim serait encore plus contestataire qu’en 2010, c’est dire si cette année s’annonce riche en émotions.
  Retrouvez nous donc le jeudi de 17h30 à 18h30 sur Radio Brume 90.7 FM en région lyonnaise ou en streaming sur radiobrume.fr pour de nombreuses actualités et, surtout pour parler ciné.
  Nous vous souhaitons une bonne et enrichissante année 2011 sur La Route Du Cinéma et sur Radio Brume 90.7 FM.